- March 21, 2024
- Posted by: humanitarianweb
- Category: Humanitarian News
Les efforts conjoints des autorités locales et de la MINUSCA ont permis de relever beaucoup de défis dans la préfecture de la Haute Kotto, en dépit de l’insécurité persistante dans la localité. « Avec des efforts que nous avons eu à déployer ensemble, nous avons relevé beaucoup de défis, la protection du triangle nord-est lancé par la Représente spéciale est devenue une réalité. Le défi est énorme, mais avec les efforts de tout un chacun, nous arrivons quand même à stabiliser », a déclaré le préfet de la Haute-Kotto, Evariste Binguinindji, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA en visioconférence mercredi depuis Bria.
Se réjouissant de la collaboration entre les deux entités, le préfet de la Haute-Kotto a souligné que, « les relations entre la MINUSCA et l’administration sont au beau fixe, il n’y a pas de problème à ce niveau ». Déclarant que plus de 80% des fonctionnaires et agents de l’Etat affectés dans la zone ont pris service grâce à l’appui multidimensionnel de la Mission, le préfet a précisé que « la MINUSCA a beaucoup fait pour le redéploiement de l’autorité de l’État, l’appui aux différentes entités, la réhabilitation de quelques bâtiments de l’État pour habiter des fonctionnaires, je crois que dans ce sens, la MINUSCA a beaucoup fait ».
Toutefois, le représentant de l’Etat dans la préfecture de la Haute-Kotto regrette que la protection des civils reste un défi majeur dans la région, où « on continue d’abattre les gens dans les villes ». Appelant à un mandat plus robuste et plus de moyens à la Mission, le préfet demande de « donner plus de latitude aux éléments de la MINUSCA qui sont dans la lutte de protéger réellement la population ».
Le préfet demande également aux autorités nationales d’aider les Casques bleus dans leur mission de protection des civils, en « envoyant les Forces de sécurité intérieure dans la zone, parce que c’est leur travail ». Le préfet se montre optimiste quant au retour de la paix dans la localité, car « avec tout ce qu’on est en train de faire avec la MINUSCA, je crois que ça promet, l’avenir promet ».
De son côté, le chef du bureau de la MINUSCA pour la région de Fertit, Bara Dieng, s’est réjoui du fait que « cette transformation qui est le fruit d’une collaboration multiforme de divers acteurs aussi bien à Bria que dans d’autres localités de la préfecture se poursuit », citant l’exemple de la Stratégie Régionale de Protection des Civils lancée le 7 juin 2022 par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies et le Ministre d’Etat chargé du Suivi de l’APPR et du DDR. « Aujourd’hui, en plus de Sam-Ouandja, la MINUSCA et l’Etat sont présents à Ouadda et à Ouanda-Djalle, dans la Vakaga. Ce triangle extrêmement stratégique est devenu aujourd’hui le symbole parlant d’une collaboration multilatérale constructive et fructueuse entre le Gouvernement, les populations, la MINUSCA, les agences des Nations unies, les ONG et autres acteurs de paix », a-t-il déclaré.
Selon le chef du bureau, dans le cadre de la collaboration avec l’administration régionale, des missions de longue portée vers des populations et des localités isolées de la Préfecture ont été initiées avec les autorités locales, pour sensibiliser, réconcilier et expliquer la valeur-ajoutée de la paix aux populations. « C’est cela la protection des civiles que nous faisons dans la Haute Koto. Parallèlement à cet engagement avec toutes les couches de la population, la MINUSCA met en œuvre sa posture robuste et préventive pour protéger la population et renforcer la sécurité, en appui aux Gouvernement », a-t-il renchérit.
Le chef du bureau de la MINUSCA a par la même occasion, rappelé que la protection des civils est du devoir de tous*, « ce n’est pas l’apanage exclusif du Gouvernement ou de la Minusca. Une simple action ou parole positive peut sauver des vies, protéger des populations. Par contre, une action ou une parole malencontreuse porteuse de haine et de violence, peut-être une menace pour tous »*, appelant les groupes armés dans la Haute-Kotto à rejoindre le processus de désarmement et démobilisation pour épargner les populations des violences et participer à la reconstruction de leurs communautés.